L’Oltrarno est l’autre Florence. Au sud de la ville, la capitale de la Toscane n’a rien à voir avec l’image touristique qu’elle reflète.
Sur la rive gauche de l’Arno, le brouhaha et les files de touristes ont disparu. Ici, les visites de musée laissent place aux balades dans les ruelles ombragées. Les enseignes de marque s’effacent au profit de petites boutiques indépendantes présentant les designers italiens. Les ateliers de cuir y sont installés depuis toujours.
L’Oltrarno est finalement la « vraie » Florence des habitants. Celle où les florentins se retrouvent entre amis ou en famille pour un dîner en terrasse. Celle où les florentines dénichent de bonnes affaires. Et surtout, celle qui offre l’espace dont la nature a besoin.
Le faubourg San Frediano et la rue de Santo Spirito, parallèles à l’Arno, sont bordés de ristorante et de bars. Le Santo Bevitore, au 64/66r de la rue de Santo Spirito, est un restaurant branché, où la salle principale est entourée des meilleurs chianti du pays et où la réservation est vivement conseillée. Quant à la Cité, au 20r du faubourg San Frediano, elle est à la fois un bar, un espace de concert et une librairie sur deux étages. A deux pas, de nombreuses placettes offrent une ambiance romantique, comme la Piazza Santo Spirito, à l’ombre des arbres et des terrasses de café.
Plus à l’est, le faubourg San Jacobo mène au fameux pont habité, le Ponte Vecchio, cerné de bijouteries clinquantes et de badauds. En continuant la rue de Bardi, la foule s’estompe et les palais italiens reprennent leurs droits. Les lourdes portes en bois, cloutées et entrouvertes, laissent les promeneurs apercevoir les magnifiques jardins qu’elles protègent, à la fraîche. Plus loin, la rue de San Niccolò abrite au 115r l’atelier d’un orfèvre extraordinaire. Bien plus délicates et esthétiques qu’au Ponte Vecchio, les pièces d’Alessandro Dari paraissent sortir tout droit de l’imaginaire de Tim Burton. Ses bagues, empreintes de gothique, évoquent châteaux, musique et mythes. Dans l’écrin sombre de la boutique, des présentoirs en verre accueillent les bijoux comme de vrais joyaux ; une mise en scène qui fait son effet.
A quelques minutes de là, et après avoir gravi de nombreuses marches, les plus courageux auront le privilège de découvrir San Miniato al Monte. La façade de cette basilique, nichée sans les cyprès, est faite de serpentine et de marbre, du pur roman toscan. Sur le parvis, le paysage est à couper le souffle, avec une vue sur toute la ville de Florence, du Ponte Vecchio au Duomo en passant par les ruelles de l’Oltrarno, mais aussi de ses remparts et sa province typiquement toscane.
Enfin, pour profiter d’un paysage de verdure, le Giardino di Boboli assure l’exemple parfait du jardin à l’italienne. Construit, pour l’essentiel, au XVIe siècle, il était à l’origine réservé aux Médicis. Ses grottes sculptées, ses fontaines, ses statues et ses bosquets à l’ombre, ouverts désormais au public, se partagent 45 hectares de terrain. Au sud de la ville, le jardin fait office de havre de paix, notamment autour de l’Isolotto, étang central dont l’îlot déborde de citronniers au printemps.
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