In Bruges

La « Venise du nord » mérite bien son surnom. Pittoresque, élégante et vouée aux visiteurs amoureux.

A Bruges, même s’il existe un petit réseau de bus, tout se fait à pied. Sur les minuscules trottoirs de la ville, les touristes se pressent devant les vitrines des grandes enseignes de Steenstart qui mènent à l’imposante Grote Markt ; une gigantesque place surmontée de son beffroi. La tour, qui se visite et cache de très nombreuses marches, offre une vue imprenable sur la petite ville flamande.

Bruges 1

De là, comme d’en bas, les badaud observent les bâtiments à architecture médiévale avec leurs toits en escalier. Tous les édifices se regroupent dans le centre, où se faufilent les canaux de Bruges. Chaque petit chenal peut s’apprivoiser en barque, ou même en paddle  (!), mais est tout aussi joli vu de la rive, comme le long de Rozenhoedkaai. Ici, on se repose au soleil, un cornet de frites à la main, avant de roucouler au Vismarkt, un mini marché forain, à quelques pas de là.

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La part de Dieu

Découvrir une ville par ses centres commerciaux est tout à fait fascinant. On y rencontre une population, des habitudes de consommations. Qui rejoint qui ? Qui achète quoi ? Finalement, qui fait vivre la ville ?

Le centre commercial La Part-Dieu à Lyon est une vraie fourmilière. Cinéma, restaurant, boutiques, de quoi y rester une journée entière.
Les magasins de grandes enseignes de middle-class s’alignent les uns après les autres. Ici, la population est relativement jeune. Certains se baladent en couple, d’autres en famille ou entre amis. Rare sont les électrons libres. Ca et là, des groupes sont arrêtés, comme ces quatre hommes qui jouent aux échecs sur les marches, entre les passants, les odeurs de chips et le vendeur de yaourt glacé. Certains s’arrêtent pour observer la partie, le regard au dessus de l’épaule d’un joueur, sac de course à la main. Entre les participants, le dialogue est maigre : un mot qui s’échappe, une main qui se lève, les yeux froncés sur le damier.
Autour de cette bulle de concentration, la vie continue, les passants défilent sur les notes d’une musique lounge ou de la voix d’annonce du centre commercial. Les tickets de caisse s’impriment, en contre bas, la fontaine fait un bruit pas possible qui s’étouffe dans le brouhaha général, fournit de langues différentes.
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Saint-Pierre, ville sauvage

Saint-Pierre a quelque chose d’unique sur l’île de la Réunion. Déjà parce qu’elle se situe sur une frontière imaginaire entre le nord de l’île, où les villes se succèdent le long de la côte et le sud, plus sauvage, inviolé. Et surtout parce qu’elle compte un quartier nommé « ligne paradis », qui laisse rêveur…

D’une certaine façon, Saint-Pierre ressemble à Saint-Denis, avec ses rues commerçantes, sa rue piétonne, ses restaurants et son front de mer. Elle attire les plus jeunes, qui se retrouvent dans les quelques bars de bord de mer, qui s’animent au coucher du soleil. Son marché couvert regroupe des dizaines de marchands de souvenirs de l’île : paniers tressés, vanille bourbon, épices (souvent importées de Madagascar), … Les boutiques de marques, bien implantées en métropole s’y additionnent, laissant malheureusement peu de place aux artisans locaux.

Saint-Pierre fait office d’attraction touristique balnéaire, comme un pied à terre à une vingtaine de minutes en voiture du Tampon, bien plus éteint de nuit.

Néanmoins, d’un autre côté, Saint-Pierre n’a rien à voir avec la capitale. Elle possède sa propre plage, à quelques minutes à pied du centre ville, ses dénivelés qui rappellent la ville de San Fransisco, ses quartiers résidentiels, ses vendeurs de samoussas près de la gare routière…

En effet, les Saint-Pierrois se retrouvent tout près de ce kiosque métallique, en plein centre-ville, en contre bas de la rue des Bons Enfants, pour y attraper un bus les menant à bon port.

En fin de journée, promeneurs et cerf-volantistes  fusionnent sur la façade maritime, entre plage et espaces verts, avant de se retrouver dans les quelques restaurants et glaciers de la ville, comme le O’Flamboyant, servant une cuisine semi-gastronomique à prix abordables ou le Jardin réunionnais qui valorise une cuisine créole traditionnelle.